A. Gadan - Algérie - Huile s/toile
Antoine Gadan (1854-1934) - Huile sur toile
Paysage Orientaliste animé (Algérie)
Huile sur toile Circa 1920
Signée en bas à droite
Dimensions (Largeur X Hauteur):
Toile: 61 X 33 cm
Cadre: 70,5 X 43,5 cm
Toile d’origine et aucun repeint.
Chassis à clefs
Cadre en bois doré
Antoine Gadan (1854-1934), Peintre Orientaliste
Deux toiles présentées à Paris en 1895, au Salon des Artistes français, le font remarquer favorablement:« La rivière blanche à El Kantara » et« Nuit Algérienne ». Elles sont suivies de« La rivière rouge à El Kantara » au Salon de1896.
Antoine Gadan participe à l'Exposition Universelle de 1900 où il est médaillé de vermeil. Ses oeuvres se trouvent dans les musées des Beaux-Arts d'Alger et de Constantine
Reconnu dès lors comme paysagiste et décorateur, Gadan est chargé de brosser le diorama destiné à la décoration du Pavillon de l'Algérie au Trocadéro, lors de l'Exposition Universelle de 1900. Il choisit d'illustrer « La côte algérienne de Bône à Oran », prétexte à faire défiler dans un véritable voyage pictural les plus beaux sites des rivages algériens. Cet immense diorama qui sera exposé à Londres et à New York, après Paris ,obtient un vif succès public, tout en suscitant pour son auteur les éloges du jury, en particulier ceux du peintre d'histoire Edouard Détaille et du paysagiste Jules Breton, membre de l'Académie des beaux-arts. Lorsque Léonce Bénédite, conservateur du musée du Luxembourg et président de la Société des peintres orientalistes français, offre à la Société des artistes algériens et orientalistes une médaille de vermeil destinée à l'exposant le plus méritant au sein de son Salon, c'est à leur collègue Antoine Gadan que Georges Rochegrosse etAlbert Mulot, membres des plus éminents, décident de la décerner
Maxime Noiré, le plus en vue des paysagistes algériens, le prend quant à lui en totale amitié, proclame « sa haute valeur » et l'emmène avec lui au début 1908 pour un « voyage d'études dans les oasis de Biskra et d'El Kantara. A la suite de ce séjour fructueux pour le renouvellement de son inspiration, Gadan connaît l'honneur d'une exposition de quinze toiles au musée de Constantine, organisée à l'initiative du conservateur M. Hinglais.
Cette année faste de 1908 se conclut par un accueil chaleureux au Salon d'Automne à Alger, où Gadan montre entre autres sa «Rivière d'El Kantara» «à l'heure où le soleil monte: la rivière coule sur les galets blancs, la lumière ruisselle, les palmiers presque bleus et d'énormes abricotiers fleurissent sur les berges dans un vallon éblouissant; le village de Toube se dessine au sommet d'une falaise rouge, des femmes Chaouïa en descendent pour laver leur linge », pour reprendre la description de C. Monplessis qui loue également « Le chemin des dunes à Bône au printemps », « poème intense de vie lumineuse » dans lequel se déploie « la fluidité rose améthyste à travers laquelle [Gadan] nous montre la dune bônoise ».
Le chantre de l'est algérien est alors à son sommet, et le critique Frac peut écrire :
« Nous n'avions pas tort de pronostiquer un grand succès pour l'exposition Gadan. Il a été plus considérable encore que nous l'avions supposé, puisque toutes les toiles, toutes sans exception, ont été enlevées aussitôt qu'exposées. Ceux qui les possèdent conservent jalousement chez eux ces œuvres délicieuses où l'harmonieuse nature resplendit, où le sens de la vérité est si exact, si personnel, où, en un mot, chaque coin est définitif.
Prix: 8.400 €